« Rien ne fait plus de mal aux travailleurs que la collaboration de classes »
Henri Krasucki
Melun le 18/12/2024
Le 17 décembre, la CFDT, la CFE-CGC, la CFTC, la CPME, FO, le MEDEF et l’U2P ont publié ensemble une adresse aux élu·es et aux responsables politiques appelant à « retrouver au plus vite le chemin de la stabilité« . La CGT, comme la FSU et Solidaires ne sont pas signataires de cet appel à l’initiative du MEDEF. Ce texte se présente comme une contribution pour la stabilité et l’attractivité des investissements, mais il semble surtout vouloir faire porter la faute des problèmes économiques sur celles et ceux qui s’opposent aux décisions du gouvernement, sur celles et ceux qui refusent leurs compromis.
La situation économique de la France n’est pas nouvelle et ne résulte pas seulement de l’instabilité politique, mais bien des choix du capital.
Emmanuel Macron, souvent qualifié de « président des riches », a amplifié les inégalités. Son mandat a été marqué par des décisions favorisant les grandes entreprises et les plus riches, tout en ignorant les besoins des travailleur·euses (réforme des retraites avec un recul de l’âge de départ à 64 ans, réforme de l’assurance chômage, fermetures de lits et de services hospitaliers, doublement du patrimoine des 500 familles les plus riches de France, suppression de l’ISF, exonérations fiscales et de cotisations sociales pour les entreprises, etc.). Avant même que la crise ne s’aggrave, notre pays était déjà en proie à des difficultés.
Ce système basé sur le profit a fait la part belle aux grands patrons, au détriment des travailleurs.
Critiquer la situation actuelle est non seulement un droit, mais une nécessité pour défendre les intérêts des salarié·es, retraité·es et privé·es d’emploi.
Le MEDEF, quant à lui, ne précise pas quels sacrifices il est prêt à faire pour construire les compromis dont
il nous vante sans cesse les mérites. Les entreprises, et plus particulièrement celles du CAC 40 sous perfusion par l’État, se sont gavées de centaines de milliards d’euros sous forme de crédits d’impôt, autrement dit des cadeaux fiscaux sans aucune contrepartie.
Après des années de profits astronomiques et de dividendes énormes pour les actionnaires, les grandes entreprises vont-elles vraiment renoncer à une partie de leurs bénéfices ? Après avoir réduit les coûts en supprimant des emplois.
La CGT a recensé pour 2024 plus de 132 plans de licenciements -qui n’en ont que le nom- soit près de 200.000 emplois déjà détruits ou sérieusement menacés. Ces entreprises auraient-elles maintenant l’intention de soutenir les travailleur·euses et de favoriser la réindustrialisation de notre pays ?!
Il est crucial que les travailleur·euses ne se laissent pas piéger par la collaboration de classe avec le patronat. Une telle alliance va étouffer leurs revendications légitimes !
Évidemment, la CGT a refusé de jouer le jeu du MEDEF. L’heure est à la mobilisation, à la construction du rapport de force, pour récupérer notre argent là où il se trouve, le peuple réclame une autre politique, avec une redistribution différente de la richesse produite. Les salarié·es, les retraité·es et les privé·es d’emploi ne demandent que ce qui leur est dû ! Nous créons la richesse par notre travail, nous décidons de sa répartition.
L’Union Locale CGT de Melun appelle les salarié·es à se réunir en assemblées générales
sur leur lieu de travail pour construire ensemble leurs revendications.
L’Union Locale appelle également les syndicats et les syndiqué·es de son territoire
à participer à son assemblée générale le samedi 18 janvier à partir de 9h30 suivi par une conférence-débat à 11h avec Stéphane Sirot (historien du syndicalisme)
Cette assemblée générale se conclura par un moment convivial Repas-buffet fraternel
Un moment convivial pour clôturer cette matinée de réflexions et d’échanges.
Participation : 6 euros par personne
Inscriptions :
unionlocalecgtmelun@gmail.com
SMS au 06 51 70 34 27
